Celle-ci nécessite la compréhension du phénomène d’ébullition : tout liquide tend à générer de la vapeur sous une pression (dite « pression de vapeur saturante ») qui est croissante avec la température. L’ébullition se produit lorsque la température du liquide tend à dépasser celle pour laquelle la pression de vapeur saturante est égale à la pression ambiante.
Par conséquent la température d’ébullition est d’autant plus faible que la pression ambiante est faible.
La vaporisation d’un liquide est grosse consommatrice de chaleur. L’ébullition consiste en une formation massive de vapeur consommant de façon quasi-instantanée toutes les calories qui, autrement, permettraient au liquide de dépasser sa température d’ébullition.
L’invention consiste à établir, dans l’enceinte (tunnel) contenant les denrées à refroidir, une basse pression pour laquelle la température d’ébullition de l’eau correspond sensiblement à la température voulue pour les denrées.
Les denrées sont préalablement mouillées, ou bien encore présentent naturellement de l’humidité de surface, ou bien encore tendent à exsuder de l’eau sous l’effet de la dépression.
Avec certaines denrées plus stables (exemple : carottes), il peut être nécessaire d’appliquer au moins à un certain stade du processus une pression plus basse que celle correspondant à la température d’ébullition voulue, pour mieux extraire l’eau à vaporiser. Avec d’autres, il faudra baisser la pression par paliers pour éviter une baisse de température trop rapide.
Quoi qu’il en soit, l’eau se met à bouillir en consommant, pour son évaporation, la chaleur sensible des denrées, dont la température diminue donc rapidement. Les calories sont d’abord prélevées en surface, puis de plus en plus en profondeur grâce au gradient de température qui s’établit entre le cœur et la surface.
La pression est égale en tout point de l’espace intérieur de l’enceinte. Ainsi le phénomène d’ébullition, et donc de refroidissement des denrées, se met en place de manière très équitablement répartie sur toute la surface des denrées à refroidir. D’où une grande homogénéité du processus de refroidissement.
Comme la pression détermine de façon précise la température d’ébullition, un réglage précis de la pression permet de choisir avec précision la température donnée aux denrées.
Le refroidissement par ébullition de l’eau en surface des denrées à refroidir assure un excellent couplage thermique entre la source de froid (l’eau en ébullition) et les denrées à refroidir.
La production massive de vapeur par ébullition tend à faire monter la pression dans l’enceinte jusqu’à une valeur pour laquelle la température d’ébullition correspondrait à la température courante des denrées, puis le processus de refroidissement s’interromprait. Il est donc nécessaire d’entretenir la basse pression dans l’enceinte. On pourrait songer à simplement extraire la vapeur produite. Les volumes à extraire seraient toutefois considérables.
Suivant une particularité de l’invention, il y a dans l’enceinte un frigorifère (typiquement la source froide d’une machine frigorifique) maintenu à une température inférieure à la température d’ébullition de l’eau sous la pression régnant dans l’enceinte. La vapeur d’eau se condense au contact du frigorifère, ce qui réduit d’autant le volume de gaz à extraire pour entretenir la basse pression. Une pompe à vide assure cet entretien.
Suivant une autre particularité de l’invention, un injecteur d’air permet d’injecter un débit réglable d’air dans l’enceinte. En fin de processus de refroidissement, l’ébullition tend à ralentir faute de calories aisément disponibles. L’injection d’air dé-sature l’ambiance, ce qui favorise l’évaporation. En même temps, elle permet à la pompe à vide de fonctionner avec un débit suffisant...
Si vous souhaitez poursuivre la compréhension de l'invention, vous pouvez vous rendre sur l'onglet "LA PROPRIETE INDUSTRIELLE".
L'inventeur, titulaire des brevets, marques, dessins et modèles, etc.. Philippe VITEL